Le Mig35

La capacité de carburant interne a été portée à 950 litres, ce qui augmente le rayon de vol normal à 2000 km. La principale source des données aériennes et au sol est le radar Zhuk-AE. Un radar AESA (active electronically scanned array) peut repérer des cibles aériennes à une distance de 160 km et à 300 km pour les navires de surface. Le radar peut suivre 30 cibles simultanément et attaquer 6 d’entre elles. Les radars du type antérieur, PESA (passive electronically scanned array), avaient une antenne en forme de cône tournant à 360 degrés pour diriger les ondes radar en un faisceau étroit. Le panneau de l’antenne du radar AESA sur le MiG-35 est composé de 1000-2000 modules TR (émetteurs-récepteurs). Les modules sont disposés dans le nez, l’aile ou le fuselage, et fonctionnent indépendamment l’un de l’autre. L’aérofrein, les volets, le radar, les systèmes électroniques et l’armement ont été supprimés pour l’alléger (gain total d’une tonne), et l’avion a été pensé pour améliorer l’aérodynamisme. Les vols s’effectuaient à partir d’une base du Dakota du Nord, en n’emportant qu’un minimum de carburant. Le Streak Eagle a battu huit records, la plupart d’entre eux ont ensuite été améliorés entre 1986 et 1988 par le Sukhoï P-42, Aviation Blog version de record du Su-27. Montée à 30 000 m en 208 secondes. Boeing a présenté en mars 2009 un nouveau démonstrateur de son chasseur de supériorité aérienne baptisée Silent Eagle. Celui-ci est destiné à assurer la transition entre les F-15 et les F-22. L’emport d’armes en soute, des stabilisateurs verticaux inclinés à 15°vers l’extérieur et un nouveau revêtement permettent à l’avion de se doter de capacités furtives, le radar a été amélioré et la cellule a été allégée. ] et le Japon se sont déjà montrés intéressés.

Cependant, ce chasseur complexe nécessite le développement d’un appareil complémentaire de plus petites dimension, capable de s’opposer aux YF-16 ou YF-17, tout en remplaçant efficacement les MiG-21, MiG-23, Su-7 et Su-17. En 1971, sur recommandation du bureau d’étude Mikoyan-Gourevitch, les VVS soviétiques lancent le programme LFI (Logkii Frontovoi Istrebiyel) afin de se procurer un appareil léger tout en étant extrêmement manœuvrant, capable d’opérer à partir de terrains peu aménagés. Sa tâche principale consiste à la défense aérienne des premières lignes de front, avec des capacités air-sol limitées. Cet emploi essentiellement tactique explique la rusticité et la faible autonomie des premières versions, d’ailleurs non-ravitaillables en vol. Il est alors prévu que le LFI doit composer les 2/3 de la future flotte de chasse (le PFI – le Su-27 – assumant le dernier tiers). Le programme aboutit finalement à l’Izdelye 9, baptisé MiG-29. Les ingénieurs de MiG, menés par Mikhaïl Waldenburg, suivent les recommandations du TsaGi, dont les données aérodynamiques ont déjà servi au Flanker. Cela explique en partie pourquoi le MiG-29 peut sembler être une réduction du Su-27 : larges apex, 2 dérives, 2 conduits d’air proéminents pour 2 réacteurs. Londres et Berlin ont bien fait valoir qu’ils pouvaient remettre une nouvelle offre plus basse pour contrer celle des Français, mais c’est peine perdue. C’est très précisément le message que fait passer ce vendredi le Times of India, alors même que les Indiens affirment avoir appliqué des règles de totale transparence dans la détermination du mieux-disant. Le journal Sunday Telegraph expliquait dimanche dernier que les Britanniques ne doivent imputer la défaite de l’Eurofighter Typhoon à personne d’autre qu’à eux-mêmes. Chez Dassault, on se refuse à tout commentaire. 126 Rafale, ou plutôt 200 ? On sait que les 126 Rafale dont elle va commencer à négocier l’achat pourraient être complétés par 74 autres exemplaires, ce qui porterait la commande totale à 200 avions. De plus, l’Inde a passé commande de 272 avions russes Sukhoi SU-30, dont la version Su-30MKI est capable de porter l’énorme missile air-mer BrahMos et sans doute des bombes nucléaires. On sait aussi que l’Inde possède des Mirage 2000, dont la modernisation par l’industrie française vient d’être décidée, et qu’elle a développé avec l’aide américaine son LCA Tejas, un petit chasseur multirôle qu’elle prévoit d’acquérir à 260 exemplaires.

Tout comme le Su-27, le Su-33 est un intercepteur performant ainsi qu’un excellent chasseur en combat rapproché. Son pilote approche les cibles de haut en utilisant au maximum les informations fournies par les AWACS et les stations radar au sol. A l’aide de ses excellents capteurs infrarouges, il peut attaquer furtivement les appareils ennemis et tirer ses R-27ET à une portée pouvant excéder les 100 km ! A pleine charge, le Su-33 est un avion pataud : Il est lourd et délicat à manoeuvrer. Dans une telle configuration, son pilote évite donc toute altercation nécessitant des manoeuvres serrées. Lorsque le combat tournoyant devient inévitable, il n’hésite pas à se délester de son important armement air-sol pour retrouver une maniabilité comparable à celle du Su-27. Disposant d’une autonomie bien supérieure à celle du MiG-29 et pouvant être ravitaillé en vol, le Su-33 peut pénétrer profondément derrière les lignes ennemies afin de neutraliser des pistes et installations clés. Assistés par des appareils anti-radar tel que le Su-25T, les Su-33 se faufileront jusqu’à la cible pour délivrer leur charge offensive avant de disparaître aussi vite que l’éclair. Le Su-33 est également capable d’emporter le missile anti-navire Kh-41 pour partir à l’assaut d’une flotte ennemie. Afin de maximiser les chances de réussite d’une telle attaque, il est fréquent d’attaquer à plusieurs. Car un croiseur moderne réussira probablement à contrer quelques missiles à l’aide de ses tourelles automatiques et missiles anti-missiles ! Dans la réalité, les Su-33 ne sont cependant pas utilisés pour attaquer les navires.

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