Vladimir Poutine a raconté que le jour de l’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, il avait dû prendre la décision d’abattre un avion qui aurait été détourné par un pirate de l’air, mais que, heureusement, tout s’était terminé pour le mieux. Dans le film d’Andreï Kondrachov «Poutine», mis en ligne sur le réseau social Odnoklassniki par son collègue et directeur général de l’agence d’information Rossiya Segodnya Dmitri Kisselev, le Président russe a raconté qu’alors qu’il se dirigeait vers le stade Ficht de Sotchi avec les dirigeants du Comité international olympique, il avait reçu un coup de fil l’informant d’un détournement d’avion. «J’ai reçu un rapport sur le détournement d’un avion parti de l’Ukraine pour Istanbul. Les pirates de l’air exigeaient de le poser à Sotchi», explique Vladimir Poutine dans le film. Le chef du Service fédéral de sécurité (FSB) Alexandre Bortnikov a signalé que la décision était prise de «faire décoller des avions de chasse pour contrôler le vol de l’avion détourné ». «Chaque minute comptait», a-t-il précisé. La voix off d’Andreï Kondrachov a expliqué que l’alerte avait été lancée par un Boeing 737-800 de la compagnie aérienne turque Pegasus Airlines effectuant la liaison entre Kharkov et Istanbul. Les pilotes ont fait savoir qu’un passager avait une bombe et qu’il avait exigé de mettre le cap sur Sotchi. Vladimir Poutine s’est souvenu qu’il avait posé la question sur les mesures à prendre aux responsables pour la sécurité. «Leur réponse était attendue: abattre l’avion conformément au plan prévu pour de telles situations, a dit le Président. Je leur ai dit: faites comme prévu. Et aux questions (des hôtes étrangers qui se trouvaient dans le bus, ndlr) j’ai répondu que tout allait bien». «À mon grand regret, je ne pouvais rien leur dire avant que les détails ne soient établis. 5 ou 7 minutes se sont écoulées. J’ai reçu un autre coup de fil et le même responsable de la sécurité a dit que c’était une mauvaise plaisanterie de soûlard, que l’avion se dirigeait vers la Turquie où il allait se poser», a poursuivi Vladimir Poutine. À la question du journaliste sur les sentiments qu’il avait éprouvés entre les deux coups de fil du responsable de la sécurité, il a répondu: «Je pense qu’il vaut mieux ne pas en parler». Le chef du FSB Alexandre Bortnikov a déclaré pour sa part que le Président «avait assumé la totalité de la responsabilité, il ne fait pas la responsabilité sur d’autres».
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