Après l’attaque russe à Kyiv ayant causé 26 morts et 150 blessés, Zelensky appelle sans détour à un changement de régime à Moscou pour stopper l’escalade.
Le 31 juillet 2025 à l’aube, une violente attaque russe a frappé Kyiv, causant 26 décès et plus de 150 blessés, dont 16 enfants, selon les autorités ukrainiennes. Cet assaut, caractérisé par l’usage coordonné de plus de 300 drones et huit missiles de croisière, a ravagé un immeuble résidentiel dans le district de Sviatoshyn, causant des destructions considérables et renforçant le sentiment de terreur au sein de la population. Face à cette nouvelle tragédie, le président Volodymyr Zelensky a appelé, lors d’une conférence à Helsinki, à un changement de régime en Russie, estimant que seules des transformations profondes à la tête du Kremlin pourraient empêcher la poursuite de l’agression et l’instabilité régionale.
Une frappe d’ampleur sur Kyiv
L’attaque et ses conséquences humaines et matérielles
Dans la nuit du 31 juillet au 1 août 2025, plus de 300 drones et huit missiles de croisière ont été lancés par les forces russes contre la capitale ukrainienne. Le bilan officiel fait état de 26 personnes tuées, dont trois mineurs, et environ 150 blessés, 16 enfants étant parmi les victimes. Le district résidentiel de Sviatoshyn a été particulièrement touché : un immeuble de plusieurs étages a en partie effondré, plus de 100 bâtiments — logements, écoles, crèches, hôpitaux — ont subi des dommages significatifs.
Les secours ont dû opérer dans des conditions difficiles : des résidents piégés sous les décombres, des familles dévastées, des opérations de sauvetage longuement prolongées. Kyiv a décrété une journée de deuil national pour honorer les victimes et marquer la gravité de cette offensive.
Une mécanique d’escalade persistante
Ce raid s’inscrit dans une séquence d’attaques systématiques contre la capitale : en juillet 2025, plus de 5 100 bombes guidées et missiles, ainsi que plusieurs milliers de drones, ont visé l’Ukraine, y compris Kyiv, exposant une intensification de la stratégie russe de harcèlement aérien. Ces opérations visent à briser le moral civil et à provoquer un choc psychologique durable.
Un appel inédit au changement de régime en Russie
Le contexte du discours de Zelensky
S’adressant par visioconférence lors du 50ᵉ anniversaire des Accords d’Helsinki, Volodymyr Zelensky a dénoncé le bombardement comme un « spectacle meurtrier », affirmant que financer la paix via les avoirs russes gelés dans les pays occidentaux serait plus utile que de maintenir le statu quo militaire. Il a insisté sur le fait que, sans changement radical à la tête du Kremlin, la Russie continuera de déstabiliser ses voisins même après la fin du conflit.
Signification politique
L’appel de Zelensky à un changement de régime représente une rupture avec le discours diplomatique traditionnel. Il s’agit d’un message sans équivoque adressé aux alliés occidentaux : la justice ne se limite pas au financement ou aux sanctions, mais doit inclure une dynamique de transformation des structures décisionnelles russes.
L’idée de confisquer les avoirs russes gelés — estimés à plusieurs milliards d’euros — pour les rediriger vers le financement de la reconstruction ukrainienne ou de la paix a également été posée, ouvrant un débat technique sur les modalités légales et logistiques d’une telle opération.
Analyse stratégique et enjeux globaux
Pour l’Ukraine
L’enjeu immédiat pour Kyiv est double : protéger sa population via des systèmes de défense aérienne plus performants (livraison prochaine de systèmes Patriot par l’Allemagne), et imposer à la communauté internationale une posture plus offensive face à Moscou.
Sur le plan politique interne, l’Assemblée ukrainienne a restauré l’indépendance des principaux organismes anticorruption, renforçant la crédibilité démocratique de l’État en pleine guerre, et apaisant les tensions publiques.
Pour la communauté internationale
L’appel de Zelensky pose une question délicate : jusqu’où les alliés doivent-ils pousser la confrontation ? Les propos du président américain Donald Trump illustrent cette tension : il a condamné l’attaque comme « dégoûtante » mais exprimé des doutes sur l’efficacité des sanctions si Vladimir Poutine restait en place.
La convocation d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU démontre l’urgence diplomatique : les alliés doivent décider s’ils soutiennent un discours de rupture ou conservent une approche fondée sur la pression graduée et la négociation technique.
Perspectives et implications futures
Scénarios plausibles
Plusieurs trajectoires sont envisageables :
- Une escalade des sanctions économiques, incluant la confiscation des avoirs russes, afin de priver le Kremlin de ressources et renforcer la posture ukrainienne.
- Une conférence internationale ou sommets de dirigeants, visant à créer un axe diplomatique clair favorisant une transition politique en Russie.
- Une résilience renforcée en Ukraine, via l’acquisition de nouvelles capacités de défense aérienne, afin de réduire la vulnérabilité civile.
Potentiels défis
Ces orientations comportent des risques : une intensification militaire par Moscou, des divisions entre alliés sur l’opportunité d’imposer un changement de régime, et des blocages juridiques quant aux droits de propriété et aux transferts d’avoirs.
Zelensky rompt avec la prudence diplomatique habituelle. Son appel constitue un message clair : sans transformation du pouvoir russe, l’avenir sera un cycle continu de violence. Le défi pour Kiev est d’obtenir cohésion et force chez ses alliés pour faire bouger les lignes.
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