L’US Air Force va acquérir des Cybertrucks Tesla pour servir de cibles lors de tests de missiles guidés de précision sur le champ de tir de White Sands.
L’US Air Force a lancé une demande d’acquisition de deux Tesla Cybertruck. L’objectif : les utiliser comme cibles vivantes pour les missiles guidés de précision. Le centre d’essais aéronautiques (AFTC) prévoit leur transfert au White Sands Missile Range au Nouveau‑Mexique. La justification repose sur la possibilité que des ennemis futurs adoptent ce véhicule. Le design anguleux et sa coque en acier inoxydable non peint offrent une résistance aux impacts peu commune. Une étude de février 2025 souligne l’efficacité de cette structure et son architecture électrique 48 V, jugée supérieure aux carrosseries en acier ou alu classiques. Le document précise que l’usure attendue d’un missile n’est pas celle observée sur ce modèle. L’usage simulera des scénarios réalistes, afin d’adapter l’entraînement au possible équipement adverse.
Le besoin opérationnel concret
La demande d’ajout de Cybertrucks figure parmi 33 véhicules-cibles destinés aux essais de munitions pour le programme SOPGM (Stand‑Off Precision Guided Munitions), piloté par US Special Operations Command (SOCOM). Il s’agit notamment du missile AGM‑114 Hellfire, du AGM‑176 Griffin, de la Small Glide Munition GBU‑69/B et de la Laser Small Diameter Bomb GBU‑39B/B. Ces systèmes servent à neutraliser des menaces à distance, avec forte précision. Les autres véhicules attendus sur le site ne sont pas désignés par marque : berlines, camionnettes, utilitaires classiques. Les Cybertrucks doivent simplement pouvoir être remorqués sans motorisation. La sélection reflète une approche pragmatique, centrée sur la fidélité des tests à ce que pourrait affronter l’armée.
Les raisons techniques du choix
Le dossier d’achat cité précise qu’aucun autre véhicule sur le marché ne combine design futuriste, coque robuste en acier inoxydable non peinte, même architecture électrique 48 V et performances structurelles similaires. Ce profil est jugé utile pour représenter une menace potentielle lors de conflits futurs, où des adversaires pourraient utiliser des Cybertrucks modifiés ou armés. Le format retenu permet de tester la réaction des munitions guidées à un environnement réaliste — robustesse du véhicule, absorption de la force d’impact, fragmentation. L’entraînement en conditions proches du réel vise à préparer les unités à des conditions euros réalistes.
Anticiper l’avenir
L’idée que des forces hostiles puissent adopter un Cybertruck peut sembler improbable à court terme. Mais cet exercice sous‑tend une préparation à toute éventualité : véhicules résistants, fabrication en acier inox, technologie électrique avancée. Le choix de cette cible illustre un effort anticipatif, loin des clichés. Il évite des tests purement théoriques. En outre, le recours aux Cybertrucks souligne une volonté de mettre à jour les protocoles de défense plus vite que les tendances civiles. C’est une stratégie claire : ne pas se laisser surprendre par des innovations bouleversant le paysage des engagements terrestres. Le pragmatisme prévaut sur l’esthétique.
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