La Marine française prépare son avenir aéronaval avec des drones furtifs

La Marine française prépare son avenir aéronaval avec des drones furtifs

La Marine nationale française prévoit d’intégrer des drones furtifs et des avions de combat avancés dans son groupe aérien embarqué d’ici 2045.

Comprendre en 2 minutes

La Marine nationale française envisage une transformation majeure de son groupe aérien embarqué d’ici 2045. Cette évolution inclut l’intégration de drones de combat furtifs, tels que le nEUROn, et de nouveaux avions de chasse comme le Rafale F5 et le NGF. Le futur porte-avions, le PA-Ng, sera équipé pour accueillir ces aéronefs avancés, renforçant ainsi les capacités opérationnelles de la France en matière de projection de puissance et de supériorité aérienne.

Le porte-avions de nouvelle génération (PA-Ng) : une plateforme adaptée aux aéronefs futurs

Le PA-Ng, prévu pour remplacer le Charles de Gaulle en 2038, est conçu pour intégrer les technologies aéronavales les plus avancées. Avec une longueur de 310 mètres et un déplacement de 75 000 tonnes, il sera équipé de catapultes électromagnétiques (EMALS) et d’un système d’arrêt avancé (AAG). Ces équipements permettront le lancement et la récupération d’aéronefs plus lourds et plus performants, tels que le NGF et les drones de combat. Le PA-Ng pourra embarquer environ 30 aéronefs, incluant des Rafale M, des NGF et des drones.

La Marine française prépare son avenir aéronaval avec des drones furtifs

Le Rafale F5 : une évolution vers le combat collaboratif

Le Rafale F5, évolution du Rafale M, est prévu pour entrer en service d’ici 2030. Il intégrera des capacités de combat collaboratif, permettant une interaction étroite avec des drones de type “loyal wingman”. Parmi les améliorations, on note l’intégration du missile nucléaire ASN4G, successeur de l’ASMP-A, et de nouvelles armes hypersoniques. Le Rafale F5 sera également équipé de capteurs avancés et de systèmes de communication améliorés pour une meilleure interopérabilité avec les drones.

Le nEUROn : un démonstrateur de drone de combat furtif

Le nEUROn, développé par Dassault Aviation en coopération avec plusieurs pays européens, est un démonstrateur de drone de combat furtif. Avec un coût unitaire estimé à 25 millions d’euros, il a effectué son premier vol en 2012. Le nEUROn est conçu pour des missions de suppression des défenses aériennes ennemies (SEAD) et de reconnaissance. Il servira de base pour le développement de futurs drones de combat opérationnels, prévus pour entrer en service à partir de 2033.

Le VSR700 : un drone hélicoptère pour la surveillance maritime

Le VSR700, développé par Airbus Helicopters, est un drone hélicoptère destiné à des missions de surveillance maritime et de lutte anti-sous-marine. Il a effectué des essais en mer à bord d’une frégate FREMM en 2023, démontrant sa capacité à opérer depuis des navires. Le VSR700 pourra également être utilisé pour des missions logistiques et de renseignement, augmentant ainsi la flexibilité opérationnelle du groupe aérien embarqué.

Le drone Wingman d’Airbus : un compagnon de combat pour les avions pilotés

Airbus a présenté le concept de drone Wingman, conçu pour accompagner les avions de chasse pilotés dans des missions de combat. Ce drone furtif, contrôlé par un pilote depuis un avion de commandement, pourra effectuer des missions de reconnaissance, de brouillage électronique et d’attaque. Le Wingman est envisagé comme une solution abordable, avec un coût estimé à un tiers de celui d’un avion de chasse moderne, et pourrait être opérationnel avant l’entrée en service du NGF.

Le NGF : le futur avion de chasse européen

Le Next Generation Fighter (NGF), développé dans le cadre du programme européen FCAS, est prévu pour entrer en service vers 2045. Conçu pour opérer en collaboration avec des drones et des effecteurs à distance, le NGF sera équipé de technologies furtives avancées et de systèmes de communication sophistiqués. Une version navalisée du NGF est envisagée pour être embarquée sur le PA-Ng, bien que des défis techniques subsistent, notamment en termes de robustesse de la cellule et de compatibilité avec les systèmes de catapultage et d’arrêt.

Conséquences et implications stratégiques

L’intégration de drones de combat et de nouveaux avions de chasse dans le groupe aérien embarqué de la Marine nationale représente une avancée significative en matière de capacités opérationnelles. Elle permettra une meilleure adaptation aux menaces modernes, une augmentation de la portée des missions et une réduction des risques pour les pilotes. Cependant, cette transformation nécessite des investissements importants, une adaptation des infrastructures et une formation spécifique des personnels. Elle soulève également des questions éthiques et juridiques concernant l’utilisation de systèmes autonomes dans des missions de combat.

La Marine nationale française se prépare à une transformation majeure de son groupe aérien embarqué, intégrant des drones de combat furtifs et des avions de chasse avancés. Cette évolution vise à renforcer les capacités de projection de puissance et de supériorité aérienne de la France, tout en s’adaptant aux défis technologiques et stratégiques du XXIe siècle.

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