Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé dimanche 8 février la “présence intempestive” d’avions militaires russes qui se sont un peu trop approchés des côtes françaises et britanniques fin janvier. Le 28 janvier, deux bombardiers russes, capables de transporter des missiles nucléaires, s’étaient approchés sans signaler leur présence. Ils avaient d’abord été repérés au large de la Norvège, avant de filer vers les côtes britanniques, provoquant le déroutement de quelques avions de ligne et le décollage de plusieurs appareils de l’armée de l’air norvégienne, relayés par des Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force (RAF) puis d’un Rafale français qui auraient escorté les deux avions russes pendant une demi-heure jusqu’à ce qu’ils quittent la zone. Le lendemain, l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni avait été convoqué au ministère britannique des Affaires étrangères pour fournir des explications sur ces manoeuvres d’avions militaires russes à proximité de l’espace aérien britannique. Ces incursions ne sont pas une première pour la Russie. Ces manoeuvres de plus en plus fréquentes correspondent à un contexte de crise grave entre la Russie et l’Europe en raison du conflit ukrainien. En l’espace de onze mois à peine, les pays membres de l’OTAN, mais aussi la Suède et la Finlande, ont recensé une cinquantaine d’incidents d’intensité variable impliquant des avions militaires russes. Les objectifs visés peuvent être nombreux: test des capacités, de la réactivité européenne, dissuasion, intimidation. Mais aussi sans doute un moyen de gonfler le moral des militaires russes, qui font face à un adversaire plus avancé technologiquement. Tout cela n’est pas sans rappeler l’escalade d’une autre époque…
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