
Une entreprise privée sous contrat militaire admet avoir lancé des objets volants au-dessus du New Jersey en novembre 2024, déclenchant panique et spéculations sur des « UFO ».
En résumé
À l’origine de la vague d’« UAV » et d’« OVNI » observés au-dessus du New Jersey entre novembre et début décembre 2024, une entreprise privée sous contrat avec le ministère de la Défense des États-Unis a révélé lors du sommet Army UAS and Launched Effects Summit, en août 2025, avoir mené des essais d’un engin volant non identifié dans l’espace aérien civil. L’employé auteur de la confession aurait déclaré : « Vous souvenez-vous de cette grande peur d’OVNI dans le New Jersey l’an dernier ? Eh bien, c’était nous. » L’engin, d’envergure d’environ 6 mètres (≈ 20 ft) de large, à quatre ailes, a été montré en démonstration lors du sommet, et ses caractéristiques de vol — disparition visuelle, trajectoires inhabituelles — pourraient expliquer les récits de témoins effrayés. Cette affaire interroge sur la transparence des contrats militaires privés, la sûreté de l’espace aérien civil et la gestion de crises technologiques dans un contexte de sécurité nationale accrue.
Le phénomène des drones dans le New Jersey
En novembre 2024, des dizaines d’observations nocturnes d’objets volants non identifiés se sont multipliées dans le New Jersey. Le 13 novembre, une première apparition est signalée au-dessus du Picatinny Arsenal, avant que les observations ne se diffusent à travers l’État et dans les États voisins. Les objets étaient décrits comme silencieux, de grande taille, évoluant juste au-dessus de la canopée ou des lignes d’arbres. Face à cette agitation, la Federal Aviation Administration (FAA) a imposé en décembre 2024 une interdiction temporaire des drones dans certaines zones du New Jersey pour un rayon d’environ 1,8 km et une altitude jusqu’à 122 m. Le gouverneur Phil Murphy a qualifié l’épisode de « réveil » quant à la vulnérabilité américaine face aux incursions de drones, tout en affirmant qu’il n’y avait pas de menace immédiate pour la sécurité publique. Pendant ce temps, les bases militaires comme la Naval Weapons Station Earle de Colts Neck confirmaient avoir détecté plusieurs drones non identifiés entrant dans leur espace aérien. L’angoisse publique était réelle, alimentée par des vidéos virales et des spéculations sur une origine étrangère ou technologique secrète.
L’aveu d’une firme privée et la démonstration à Fort Rucker
En août 2025, lors du sommet Army UAS and Launched Effects Summit organisé à Fort Rucker, en Alabama, une société militaire privée, dont le nom demeure confidentiel, a orchestré une démonstration d’un aéronef piloté ou hybride, d’environ 6 mètres d’envergure et à quatre ailes. Un employé a alors adressé à l’audience cette phrase : « You remember that big UFO scare in New Jersey last year? Well, that was us. » Selon un témoin, la démonstration de 30 minutes environ dans un espace aérien contrôlé montrait un engin furtif : « Quand il tournait, on le perdait presque complètement de vue. » L’impression visuelle était celle d’une disparition, d’un déplacement silencieux et de trajectoires non conventionnelles. L’employé aurait ajouté que l’opération, menée en novembre 2024 au-dessus du New Jersey, s’inscrivait dans un contrat privé avec le gouvernement et que la divulgation publique n’était pas requise. Notons que la totalité de l’opération n’a pas été confirmée par les autorités : l’identité de la firme, la nature exacte de l’aéronef et les modalités du vol demeurent confidentielles.
Analyse technologique : quel engin et quelles capacités ?
Les informations disponibles sont fragmentaires, mais plusieurs éléments permettent de poser des hypothèses sur les capacités de l’engin.
- Envergure d’environ 6 mètres et quatre ailes ouvrantes ou fixes.
- Vol à faible visibilité : suppression apparente de lumière, trajectoire à basse hauteur – juste au-dessus de la ligne des arbres.
- Disparition visuelle lors des virages, suggérant une forme ou un revêtement rendant l’aéronef difficile à percevoir.
- Opération sans déclaration publique : test dans l’espace aérien civil, mais en petit nombre, ce qui suggère une plate-forme expérimentale.
- Vol nocturne : facteur aggravant de l’effet « OVNI ».
Cette combinaison indique qu’il s’agissait probablement d’un prototype de drone ou d’un démonstrateur à signature visuelle réduite. Le contrat gouvernemental expliquerait l’absence de communication, et le choix du New Jersey – à proximité d’installations militaires – traduirait la volonté d’un test en conditions réelles.

Implications pour la sécurité aérienne civile et militaire
La révélation de la responsabilité d’une firme privée pose plusieurs questions :
- Transparence et contrôle public : les essais dans l’espace civil sans information publique interrogent la gouvernance.
- Sûreté de l’espace aérien : des vols non annoncés au-dessus de zones habitées peuvent créer confusion, interférences, voire réactions défensives.
- Communication : l’absence d’information a alimenté panique et rumeurs.
- Interface civil-militaire : des plateformes développées pour des usages militaires ont des conséquences non anticipées dans l’espace civil.
- Capteurs et détection : les autorités ont dû renforcer la surveillance aérienne après les incidents.
Même si aucun dommage n’a été signalé, l’affaire met en lumière un vide réglementaire dans lequel un test militaire non annoncé peut déclencher une crise publique.
Le cadre réglementaire et la réponse des autorités
Avant l’aveu de la firme, plusieurs mesures avaient été prises.
- La FAA imposa des restrictions temporaires de vol de drones dans certaines zones du New Jersey, jusqu’à mi-janvier 2025.
- Le Département de la Défense et le FBI assurèrent qu’il n’y avait pas de menace crédible à la sécurité nationale.
- Le gouverneur Murphy demanda des ressources supplémentaires pour comprendre l’origine des vols.
Depuis, la question de la responsabilité légale des firmes privées et de l’intégration de leurs tests dans la gestion de l’espace aérien est devenue centrale. Il est probable que le vol ait été autorisé sous un cadre expérimental militaire, mais sans coordination avec les instances civiles.
Enjeux stratégiques et technologiques
Cet épisode illustre la montée en puissance des systèmes aériens non habités et l’expérimentation d’aéronefs hybrides dans des environnements réels. Le caractère secret du test reflète la tendance croissante à mener des essais de technologies avancées dans des contextes semi-ouverts.
La sécurité nationale est également en jeu : toute apparition non identifiée dans le ciel américain réveille les réflexes de défense et les soupçons d’espionnage. Même un test interne peut provoquer une crise médiatique et politique.
Enfin, l’incident souligne l’importance de la gestion de crise technologique. Lorsque des objets non identifiés apparaissent dans le ciel, la confiance publique est fragilisée. L’aveu d’une société privée pose le problème de la frontière entre expérimentation secrète et droit à l’information.
Que retenir pour l’avenir ?
La confession de cette firme privée éclaire une partie du mystère, mais elle ne répond pas à tout. Qui a autorisé le vol ? Quels protocoles ont été suivis ? Comment éviter qu’un essai confidentiel ne déclenche à nouveau une panique publique ?
Cet épisode rappelle qu’à l’ère des technologies autonomes et furtives, la ligne entre secret militaire et espace civil est de plus en plus fine. La frénésie du New Jersey n’était sans doute pas liée à des extraterrestres, mais à une innovation mal encadrée. Le défi pour les autorités sera désormais de concilier sécurité, innovation et transparence afin d’éviter que le ciel américain ne devienne, à nouveau, un théâtre d’incompréhension collective.
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