Farman MF.11 Shorthorn

Le Farman MF.11 Shorthorn, conçu par Maurice Farman en 1914, était un biplan français utilisé pour la reconnaissance et le bombardement léger pendant la Première Guerre mondiale.

Le Farman MF.11 Shorthorn, conçu par Maurice Farman en 1914, était un biplan français utilisé pour la reconnaissance et le bombardement léger pendant la Première Guerre mondiale. Évolution du MF.7 Longhorn, il se distinguait par l’absence de l’empennage avant caractéristique de son prédécesseur. Son moteur en configuration propulsive facilitait l’installation d’une mitrailleuse frontale pour l’observateur. Le MF.11 a servi sur divers fronts, notamment en Europe occidentale, en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient, avant d’être progressivement relégué à des missions d’entraînement à partir de 1915.

Historique du Farman MF.11 Shorthorn

Le Farman MF.11 Shorthorn, conçu en 1914 par Maurice Farman, était une évolution du MF.7 Longhorn. Dès son introduction, il a été largement adopté par les forces alliées pour des missions de reconnaissance et de bombardement léger. Le 21 décembre 1914, un MF.11 du Royal Naval Air Service a mené le premier raid de bombardement de la guerre, attaquant des positions d’artillerie allemandes près d’Ostende, en Belgique. Cependant, avec l’apparition de chasseurs allemands plus avancés en 1915, le MF.11 a été progressivement retiré du front occidental et redéployé sur d’autres théâtres d’opérations, notamment en Macédoine, au Moyen-Orient et en Afrique. Il a également servi dans des missions d’entraînement, notamment au sein du Corps aérien australien pendant la campagne de Mésopotamie en 1915-1916.

Design du Farman MF.11 Shorthorn

Le Farman MF.11 Shorthorn était un biplan à configuration propulsive, caractérisé par une nacelle centrale abritant l’équipage et le moteur. Cette nacelle était positionnée entre les ailes supérieure et inférieure, offrant une meilleure visibilité et un champ de tir dégagé pour l’observateur, installé à l’avant. L’absence de l’empennage avant, présent sur le MF.7, conférait au MF.11 une silhouette plus moderne. L’appareil était équipé d’un moteur Renault de 80 chevaux, actionnant une hélice propulsive. Le train d’atterrissage fixe comportait des roues principales renforcées par des patins anti-capotage, réduisant les risques lors des atterrissages sur des terrains sommaires. La structure en bois recouverte de toile assurait une construction légère tout en maintenant une robustesse adéquate pour les missions prévues.

Farman MF.11 Shorthorn

Performance du Farman MF.11 Shorthorn

Le Farman MF.11 Shorthorn affichait des performances modestes, typiques des avions de sa génération. Propulsé par un moteur Renault de 80 chevaux, il atteignait une vitesse maximale d’environ 110 km/h. Son plafond opérationnel se situait autour de 3 000 mètres, avec une autonomie de vol d’environ 3 heures. L’appareil pouvait emporter une charge utile composée d’une mitrailleuse Lewis de 7,7 mm montée sur tourelle et jusqu’à 18 bombes de 7,5 kg chacune, totalisant une capacité d’emport de 135 kg. Malgré ces caractéristiques, le MF.11 est rapidement devenu obsolète face aux avancées technologiques rapides de l’aviation militaire durant la Première Guerre mondiale.

Les missions du Farman MF.11 Shorthorn au combat

Le Farman MF.11 Shorthorn a été déployé sur divers fronts pendant la Première Guerre mondiale, remplissant principalement des missions de reconnaissance et de bombardement léger. En plus de sa participation notable au premier raid de bombardement de la guerre le 21 décembre 1914, l’appareil a été utilisé par les forces françaises, britanniques et italiennes sur le front occidental, ainsi que dans les Balkans et au Moyen-Orient. Cependant, sa vulnérabilité face aux chasseurs ennemis plus modernes a conduit à son retrait progressif des missions de première ligne à partir de 1915, bien qu’il ait continué à servir dans des rôles secondaires et d’entraînement.

Un dernier mot

Le Farman MF.11 Shorthorn a joué un rôle significatif dans les premières années de la Première Guerre mondiale, notamment en introduisant des capacités de bombardement aérien. Cependant, l’évolution rapide de la technologie aéronautique et l’apparition d’avions de chasse plus performants ont rapidement rendu le MF.11 obsolète pour les missions de combat. Son utilisation a donc été progressivement limitée aux missions d’entraînement et de soutien, avant d’être entièrement retiré du service actif à mesure que des appareils plus modernes entraient en service.

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